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Le lycée Ango de Dieppe passe à l’écopâturage avec les chèvres des fossés de l’association Ökotop

Lu dans Paris Normandie le 02 Juin 2020.

Le lycée Jehan-Ango de Dieppe, qui s’engage dans le développement durable, a accueilli en écopâturage des chèvres de l’association Okotop.

Après deux mois et demi bien calmes en raison du confinement, le lycée Jehan-Ango a rouvert grand ses grilles pour accueillir… des chèvres. Avant de retrouver ses élèves, le proviseur Samuel Lodde, son adjointe Véronique Caijo et Xavier Jehanne, gestionnaire de l’établissement, ont accueilli vendredi 29 mai 2020, en fin d’après-midi, un petit troupeau de l’association Ökotop, qui sera chargé d’entretenir une partie des espaces verts.

« Cela ne ressemblera plus à une pelouse de golf »
« C’est la concrétisation d’un projet du conseil de la vie lycéenne et des ambassadeurs écologiques, avec l’appui de la Région », précise Samuel Lodde. Une douzaine de jeunes sont ainsi venus assister à l’arrivée de sept chèvres des fossés -une race normande rustique- et six chevreaux qui se sont aussitôt mis au travail dans l’herbe haute du talus de 4 500 m². « Il y a une grosse diversité de végétation qu’elles vont valoriser, explique Damien Hédin, président de l’association qui milite pour une gestion écologique des espaces verts. Cela ne ressemblera plus à une pelouse de golf, la nature va se réapproprier l’endroit avec fleurs et papillons. »

Une labellisation développement durable

Autre avantage : plus d’engins mécaniques donc plus de pollution. Sur la lancée de son prédécesseur Dominique Procureur, Samuel Lodde a souhaité engager le lycée dans une véritable démarche de développement durable « avec pour objectif d’obtenir un des trois niveaux du label lycée durable ». Après le tri sélectif, le bien-manger avec des produits de la filière locale, les jeunes ont donc proposé l’écopâturage.

Cette semaine quatre boucs prendront possession du terrain côté réfectoire où une ruche d’abeilles noires, race patrimoniale également, sera installée. Les chèvres devraient rester au lycée jusqu’à la fin du mois de juillet 2020.

Credit Photo Paris Normandie

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Image ecopaturage loiret 45 la moutonte

Eco-pâturage : La Moutonte, prestataire dans le Loiret (45)

Lu dans La République du Centre - 16 mai 2020

L’association d’éco-pâturage La Moutonte raconte comment elle a traversé le confinement. Il y a des bonnes nouvelles, et quelques mauvaises aussi...

Vous pouvez les compter… Les moutons sont tous là?! À paître comme si de rien n’était. Naissances obligent, ils sont même un peu plus nombreux qu’avant (lire ci-dessous). Oui, les bêtes de La Moutonte, association locale qui promeut l’éco-pâturage, vont bien. Non, elles n’ont pas souffert du confinement. Ceci pour rassurer certains habitants de la Métropole qui, tout confinés qu’ils étaient, n’ont pas toujours pu constater leur présence, et en particulier un Abraysien, inquiet de ne pas voir les frisés à l’ouvrage en ce mois de mai.

"C’est simplement parce que l’herbe est insuffisante à Malvoisine pour le moment. Ils sont encore à Miramion, où on ne les voit pas. Mais à la fin du mois, on devrait pouvoir les transférer", éclaire Nathalie Fourage, présidente de La Moutonte. Mais d’une manière générale :

Confinement ou pas, l’herbe a continué à pousser, alors nos chèvres et nos moutons ont continué à travailler. Ils sont retournés en estive, vers la fin mars, comme à l’accoutumée. Seule une commune a décalé leur arrivée à début mai.

370 bêtes au total

Pour rappel, La Moutonte, ce sont 370 bêtes et près de 40 sites, principalement dans l’agglomération d’Orléans, mais pas seulement?; l’association propose ses services aux entreprises et aux collectivités locales. Dès les premiers jours du confinement, la présidente a appelé la préfecture pour bien souligner sa nécessité de se déplacer pour le soin des animaux sur les différents sites, où qu’ils se trouvent. Seuls les bénévoles, pour des questions de responsabilités, n’ont pas été autorisés à s’impliquer durant ce confinement. Pour les deux salariés qui parcourent sans cesse le département, le confinement a eu ça de bon qu’il réduisait les temps de déplacement. Et pas de souci en approvisionnement de foin et d’orge, tout juste "un ralentissement de la livraison de matériel", mais rien d’embêtant.

Attaque fatale de renards

Il y a une ombre au tableau malgré tout. Non pas celle d’un loup. Mais de renards?! Nathalie Fourage raconte : "Pendant le confinement, la nature a repris ses droits, et sur notre site du CNRS notamment, il y avait des chevreuils partout?! Des chevreuils mais aussi un couple de renards visiblement. Ils nous ont mangé une dizaine de chevreaux nouveau-nés."

Emporté, un bouc aussi l’a malheureusement été. Brutalement, après avoir présenté, entre autres, des problèmes respiratoires : "On l’a testé. Non, ce n’était pas le Covid, mais on préférait surveiller."

Tonte maison cette année

Dernier point noir : l’association va devoir se passer de Philibert Muday, l’un des rares tondeurs de France, cette année. Il fait d’ordinaire le tour du pays pour débarrasser de leur toison des milliers de moutons, et s’arrête à Ormes pour s’occuper de toutes les bêtes de La Moutonte. "Mais avec tout ça, il est très en retard dans sa tournée. Alors on a pris l’option de les tondre nous-mêmes, site par site. On doit commencer dans les jours qui viennent. Ça ne sera pas aussi bien fait, mais bon." À l’image des Français confinés, les moutons, localement, auront donc, ce printemps, une "coupe maison"?!

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