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Eco-pâturage : La Moutonte, prestataire dans le Loiret (45)

Lu dans La République du Centre - 16 mai 2020

L’association d’éco-pâturage La Moutonte raconte comment elle a traversé le confinement. Il y a des bonnes nouvelles, et quelques mauvaises aussi...

Vous pouvez les compter… Les moutons sont tous là?! À paître comme si de rien n’était. Naissances obligent, ils sont même un peu plus nombreux qu’avant (lire ci-dessous). Oui, les bêtes de La Moutonte, association locale qui promeut l’éco-pâturage, vont bien. Non, elles n’ont pas souffert du confinement. Ceci pour rassurer certains habitants de la Métropole qui, tout confinés qu’ils étaient, n’ont pas toujours pu constater leur présence, et en particulier un Abraysien, inquiet de ne pas voir les frisés à l’ouvrage en ce mois de mai.

"C’est simplement parce que l’herbe est insuffisante à Malvoisine pour le moment. Ils sont encore à Miramion, où on ne les voit pas. Mais à la fin du mois, on devrait pouvoir les transférer", éclaire Nathalie Fourage, présidente de La Moutonte. Mais d’une manière générale :

Confinement ou pas, l’herbe a continué à pousser, alors nos chèvres et nos moutons ont continué à travailler. Ils sont retournés en estive, vers la fin mars, comme à l’accoutumée. Seule une commune a décalé leur arrivée à début mai.

370 bêtes au total

Pour rappel, La Moutonte, ce sont 370 bêtes et près de 40 sites, principalement dans l’agglomération d’Orléans, mais pas seulement?; l’association propose ses services aux entreprises et aux collectivités locales. Dès les premiers jours du confinement, la présidente a appelé la préfecture pour bien souligner sa nécessité de se déplacer pour le soin des animaux sur les différents sites, où qu’ils se trouvent. Seuls les bénévoles, pour des questions de responsabilités, n’ont pas été autorisés à s’impliquer durant ce confinement. Pour les deux salariés qui parcourent sans cesse le département, le confinement a eu ça de bon qu’il réduisait les temps de déplacement. Et pas de souci en approvisionnement de foin et d’orge, tout juste "un ralentissement de la livraison de matériel", mais rien d’embêtant.

Attaque fatale de renards

Il y a une ombre au tableau malgré tout. Non pas celle d’un loup. Mais de renards?! Nathalie Fourage raconte : "Pendant le confinement, la nature a repris ses droits, et sur notre site du CNRS notamment, il y avait des chevreuils partout?! Des chevreuils mais aussi un couple de renards visiblement. Ils nous ont mangé une dizaine de chevreaux nouveau-nés."

Emporté, un bouc aussi l’a malheureusement été. Brutalement, après avoir présenté, entre autres, des problèmes respiratoires : "On l’a testé. Non, ce n’était pas le Covid, mais on préférait surveiller."

Tonte maison cette année

Dernier point noir : l’association va devoir se passer de Philibert Muday, l’un des rares tondeurs de France, cette année. Il fait d’ordinaire le tour du pays pour débarrasser de leur toison des milliers de moutons, et s’arrête à Ormes pour s’occuper de toutes les bêtes de La Moutonte. "Mais avec tout ça, il est très en retard dans sa tournée. Alors on a pris l’option de les tondre nous-mêmes, site par site. On doit commencer dans les jours qui viennent. Ça ne sera pas aussi bien fait, mais bon." À l’image des Français confinés, les moutons, localement, auront donc, ce printemps, une "coupe maison"?!

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