Patureco – Les moutons tondent l’herbe de la métropole (59)
Article paru le 24 août 2020, dans le journal ” Lille Actu “
Article paru le 24 août 2020, dans le journal ” Lille Actu “
Article paru le 10 Juin 2020, dans le journal ” La Marne “
L’entreprise Paradia permet à votre entreprise de louer des moutons pour tondre la pelouse, des poules pour réduire vos déchets et des abeilles pour faire votre miel.
Pourquoi faire tondre la pelouse de votre entreprise, alors qu’un animal peut très bien le faire ? Voici la question que se sont posé Julien, Grégoire et Aymeric. Les trois associés, issus du milieu agricole, ont décidé de monter leur entreprise d’éco-paturage « Paradia », en parallèle de leur métier respectif.« On voulait créer du lien entre l’entreprise et les animaux, mais également entre les salariés et la nature », explique Julien.
Moutons, poules et abeilles
Pour faire venir un poulailler, une ruche ou des moutons au sein de votre entreprise, les trois associés ont pensé à tout. « Nous voulons proposer une formule clé en main, c’est-à-dire que nous nous occupons de tout », détaille Julien, habitant de Trocy-en-Multien.
« Si vous souhaitez avoir des moutons (il est impossible de n’en avoir qu’un puisque le mouton ne peut pas vivre seul), il vous faut 1 000 m2 par mouton, et à partir de là, on s’occupe de venir poser la clôture, l’abri, on vient le tondre quand il le faut, et nous prenons en charge également les déclarations administratives et les vaccins. » Une tondeuse naturelle qui permet à la race de se sauver puisque le mouton d’Ouessant est une espèce menacée (il en restait 400 dans les années 70) car il « ne produit pas assez de laine, ni de viande pour les éleveurs ». Il a la particularité d’être le plus petit mouton du monde puisqu’il ne pèse que 25 kg.
Si vous avez 2 000 m2 aujourd’hui, cela coûte 2 000 € par an
Parmi les autres possibilités de développer la responsabilité solidaire et écologique de votre entreprise, le choix d’avoir des poules ou une ruche. Les poules permettent de réduire les déchets alimentaires.
Un homme produit en moyenne 100 grammes de déchets organiques par repas, tandis qu’une poule en mange 150 g par jour. Avec des ruches, vous pouvez produire le propre miel de votre entreprise.
Paradia prend le maximum des contraintes à sa charge, car Aymeric dispose de plusieurs poulaillers bio chez lui, tandis que Grégoire est apiculteur.
Un prix raisonnable
« Ce qui coûte le plus cher, ce sont les frais de visites, lorsqu’il faut se déplacer sur place. Si vous avez 2 000 m2 aujourd’hui, cela coûte 2 000 € par an ; les tarifs sont dégressifs : pour 10 000 m2, c’est 4 000 € par an. Au final, ça coûte moins cher qu’une tondeuse », souligne Julien.
Il a déjà convaincu sa directrice d’opter pour leur service. « Je travaille chez Argiletz à Lizy-sur-Ourcq et lorsque j’en ai parlé à ma directrice, elle a accepté. C’est une entreprise très portée sur la nature. On doit finir de monter les clôtures, recevoir les abris, puis nous pourrons mettre les moutons dedans. »
Un premier client qui pourrait en appeler d’autres.
Lu dans Paris Normandie le 02 Juin 2020.
Le lycée Jehan-Ango de Dieppe, qui s’engage dans le développement durable, a accueilli en écopâturage des chèvres de l’association Okotop.
Après deux mois et demi bien calmes en raison du confinement, le lycée Jehan-Ango a rouvert grand ses grilles pour accueillir… des chèvres. Avant de retrouver ses élèves, le proviseur Samuel Lodde, son adjointe Véronique Caijo et Xavier Jehanne, gestionnaire de l’établissement, ont accueilli vendredi 29 mai 2020, en fin d’après-midi, un petit troupeau de l’association Ökotop, qui sera chargé d’entretenir une partie des espaces verts.
« Cela ne ressemblera plus à une pelouse de golf »
« C’est la concrétisation d’un projet du conseil de la vie lycéenne et des ambassadeurs écologiques, avec l’appui de la Région », précise Samuel Lodde. Une douzaine de jeunes sont ainsi venus assister à l’arrivée de sept chèvres des fossés -une race normande rustique- et six chevreaux qui se sont aussitôt mis au travail dans l’herbe haute du talus de 4 500 m². « Il y a une grosse diversité de végétation qu’elles vont valoriser, explique Damien Hédin, président de l’association qui milite pour une gestion écologique des espaces verts. Cela ne ressemblera plus à une pelouse de golf, la nature va se réapproprier l’endroit avec fleurs et papillons. »
Une labellisation développement durable
Autre avantage : plus d’engins mécaniques donc plus de pollution. Sur la lancée de son prédécesseur Dominique Procureur, Samuel Lodde a souhaité engager le lycée dans une véritable démarche de développement durable « avec pour objectif d’obtenir un des trois niveaux du label lycée durable ». Après le tri sélectif, le bien-manger avec des produits de la filière locale, les jeunes ont donc proposé l’écopâturage.
Cette semaine quatre boucs prendront possession du terrain côté réfectoire où une ruche d’abeilles noires, race patrimoniale également, sera installée. Les chèvres devraient rester au lycée jusqu’à la fin du mois de juillet 2020.
Credit Photo Paris Normandie
Article paru le 04 Mars 2020, dans le journal “La montagne Entreprendre”
Encore étudiant à Brive (Corrèze), il vient de créer une société spécialisée dans l’éco-pâturage
Assurer l’entretien des espaces verts grâce à des moutons, un étudiant briviste y croit, au point de créer sa société d’éco-pâturage.
L’éco-pâturage, c’est déjà une réalité en Limousin. En Haute-Vienne, des animaux interviennent sur des terrains privés acquis par l’État pour construire des routes, mais restés en dehors de l’emprise du domaine public.
A Tulle, en Corrèze, des agnelles et un âne ont brouté l’herbe du parc du Chambon. En Creuse, en 2016, 75 brebis ont pâturé librement, avec leur berger, dans la vallée de la Creuse.
Les ovins à la place des tondeuses thermiques
Installé à Brive, étudiant en alternance (master) entre une école de commerce de Toulouse et une PME de Saint-Viance, Jean Landes veut aller plus loin. La société qu’il vient de créer, Monsieur Mouton, met à la disposition des entreprises et des collectivités des moutons pour assurer l’entretien de leurs espaces verts. En gros, les ovins remplacent les tondeuses.
Le jeune chef d’entreprise a ses premiers contacts : une entreprise dans le Gers, une autre en Corrèze… La société peut intervenir dans tout le Sud-ouest de la France :
« Je m’occupe du suivi vétérinaire, du transport des animaux, de l’installation des clôtures, des points d’eau et d’un abri. Il ne s’agit pas de faire du commerce de viande de mouton. » JEAN LANDES
Une économie par rapport aux moyens classiques
Selon Jean Landes, ce mode d’entretien présente plusieurs avantages : « C’est écologique, attractif et donne une image positive. Les moutons se révèlent aussi très efficaces pour entretenir des terrains en pente, des bassins d’orage, des stations d’épuration, voire des friches naturelles pour les collectivités, ou les pieds d’immeubles. Les déjections peuvent recréer une biodiversité, en servant d’engrais naturel. »
Il met aussi en avant une économie, « jusqu’à 25 % », par rapport aux moyens classiques. En matière d’éco-pâturage, les prestations annuelles (du printemps à l’automne), varient de 2.500 à 4.000 € l’hectare (cinq à six animaux pour cette surface). « Je suis plutôt entre les deux », précise le gérant de Monsieur Mouton.
Devenir « un entrepreneur responsable »
Originaire du Lot, il s’est associé avec ses parents, qui ont une société spécialisée dans l’entretien des espaces verts à Bio, près de Gramat.
Il y voit aussi un bon moyen de faire la promotion de races ovines du Lot ou de la Corrèze : « J’ai envie de travailler avec des brebis caussenardes ou limousines. Pour moi, ce projet correspond aussi à l’envie de devenir un entrepreneur responsable ».